" C'est précisément là que nous voyons notre rôle "
Jürg Locher, Stefan Baumann, Marco Chinni
L'équipe de direction de SwissComply
SwissComply propose des services dans les domaines de la conformité, de la gestion des risques et du droit aux prestataires et gestionnaires de fonds, aux gestionnaires de fortune indépendants, aux family offices, aux sociétés de valeurs mobilières et aux banques. Grâce à ses fusions avec Primecoach et Lexpert Partners, SwissComply est devenue au cours des douze derniers mois une plateforme complète pour ces secteurs d'activité. Le PDG de SwissComply est Stefan Baumann. Marco Chinni (ancien PDG et fondateur de Primecoach) est directeur des services et des solutions. Jürg Locher est associé chez SwisCcomply Legal.
Monsieur Baumann, pourquoi SwissComply AG a-t-elle décidé d'adhérer à l'AMAS ?
Stefan Baumann : SwissComply occupe depuis toujours une position forte dans le domaine de la gestion de fortune collective, avec une part de marché d'environ 30 % dans le secteur de l'externalisation des services de conformité et de gestion des risques. En adhérant à l'AMAS, nous avons de nouvelles possibilités d'accroître encore notre notoriété dans le secteur et de mieux exploiter notre potentiel commercial. L'AMAS joue un rôle central en tant qu'association professionnelle et est un important organisme de normalisation, notamment dans l'élaboration et la mise en œuvre des exigences réglementaires. Pour nous, cette adhésion signifie participer activement à cette évolution et apporter notre point de vue.
Comment expliquez-vous la forte croissance de SwissComply ces dernières années ?
La pression réglementaire sur le secteur n'a cessé d'augmenter ces dernières années. Cela a entraîné une demande croissante de solutions professionnelles et pratiques dans le domaine de la conformité et des risques. Après la mise en œuvre réussie des exigences de la FINIG et de la FIDLEG, un certain degré de saturation était perceptible sur le marché, du moins en ce qui concerne les services classiques de conformité et de gestion des risques. C'est pourquoi nous avons recherché de manière ciblée des possibilités de croissance inorganique. L'intégration de Primecoach AG et de Lexpert Partners AG nous a permis d'élargir notre offre et d'apporter une expertise supplémentaire à l'entreprise. Ces deux acquisitions se sont jusqu'à présent avérées très fructueuses.
Messieurs Chinni et Locher, quelles ont été vos motivations pour rejoindre SwissComply ?
Marco Chinni : Le paysage réglementaire devient de plus en plus complexe, tant en termes d'étendue que de profondeur. Il devient de plus en plus difficile pour les petits prestataires indépendants de répondre à ce large éventail d'exigences avec leurs propres moyens. La fusion avec SwissComply nous a permis d'unir nos forces tout en bénéficiant d'une équipe hautement compétente. Grâce à l'utilisation ciblée de la technologie et de l'IA, nous gagnons également en efficacité.
Jürg Locher : À cela s'ajoute un avantage évident en termes d'échelle et de regroupement des ressources. L'accès à une équipe spécialisée dans les domaines de la gestion des risques et de la conformité nous permet d'offrir à nos clients un accompagnement encore plus complet et ciblé, y compris dans les domaines spécialisés mentionnés précédemment. Parallèlement, nos clients bénéficient de la stabilité institutionnelle et du réseau bien établi de SwissComply. En contrepartie, SwissComply et ses clients bénéficient de la gamme élargie de services juridiques apportés par nos avocats forts de nombreuses années d'expérience professionnelle.
Où voyez-vous les principaux avantages de ces deux fusions ?
Stefan Baumann : Avec Primecoach et Lexpert Partners, nous avons pu renforcer encore notre position dans le domaine de la gestion collective et institutionnelle d'actifs. Les deux entreprises ont non seulement apporté de précieuses relations clients, mais aussi une expertise approfondie et une excellente réputation. Le fait que tous les clients aient suivi cette évolution nous montre à quel point les relations personnelles sont décisives dans le domaine de la conformité et de la gestion des risques. Dans le même temps, nos économies d'échelle et nos solutions technologiques nous permettent de mettre en œuvre les exigences réglementaires de manière encore plus efficace.
Qu'est-ce qui distingue particulièrement vos services dans le domaine des risques et de la conformité ?
Nous nous considérons comme un partenaire stratégique de nos clients. Notre approche est pratique, s'appuie sur la technologie et vise un impact durable et à long terme. Grâce à l'utilisation ciblée de la numérisation, de l'intelligence artificielle et de processus évolutifs, nous sommes en mesure de répondre efficacement à des exigences réglementaires complexes. De plus, nous sommes en contact étroit avec les autorités et les auditeurs et connaissons très bien les normes industrielles pertinentes, ce qui aide énormément nos clients dans la mise en œuvre opérationnelle.
Qu'est-ce qui caractérise particulièrement vos services dans le domaine du risque et de la conformité ?
Nous nous considérons comme un partenaire stratégique de nos clients. Notre approche est pratique, soutenue par la technologie et conçue pour avoir un effet durable et à long terme. Grâce à l'utilisation ciblée de la numérisation, de l'intelligence artificielle et de processus évolutifs, nous pouvons également répondre efficacement à des exigences réglementaires complexes. De plus, nous sommes en contact étroit avec les autorités et les auditeurs et connaissons très précisément les normes industrielles pertinentes, ce qui aide énormément nos clients dans la mise en œuvre opérationnelle.
Dans quelle direction évolue la réglementation ?
Marco Chinni : L'évolution réglementaire va clairement dans le sens d'une spécialisation encore plus poussée et d'une orientation plus internationale. Des thèmes tels que la durabilité (ESG), la cybersécurité ou les processus basés sur l'IA font l'objet d'une attention accrue de la part des autorités de surveillance. Dans le même temps, on attend des entreprises qu'elles intègrent ces thèmes de manière proactive, ce qui nécessite des connaissances spécialisées, une infrastructure technique et une action prospective.
Jürg Locher : Selon le principe « même activité, mêmes risques, mêmes règles », on peut supposer qu'à l'avenir, outre les fonds, des produits similaires, tels que les produits structurés ou les AMC, seront également soumis à une réglementation plus stricte. Les actifs numériques pourraient également faire l'objet d'une attention croissante. Cependant, la réglementation n'implique pas seulement des charges supplémentaires, elle ouvre également des opportunités pour les acteurs du marché qui mettent en œuvre les exigences de manière proactive et contribuent ainsi activement à la protection de la place financière suisse.
Comment évolue le secteur de l'asset management en Suisse ?
Stefan Baumann : Nous observons une forte croissance, en particulier dans le domaine du capital-investissement et de la dette privée. De plus en plus de gestionnaires de fonds internationaux décident de délocaliser leurs activités en Suisse, non seulement pour la distribution, mais aussi pour les opérations. La Suisse s'est imposée comme un site attractif dans ce segment et occupe désormais la troisième place en Europe. Parallèlement, de nouveaux thèmes apparaissent, tels que les modèles de trading quantitatifs, les crypto-actifs, les stratégies liées aux matières premières ou d'autres mandats spécialisés. Tous ces domaines sont presque exclusivement gérés de manière active et impliquent des exigences particulières en matière de conformité et de risque – c'est précisément là que nous voyons notre rôle.